La plage lors de la marée

Ou , ne laissons plus ces manipulateurs nous envahir.....

Depuis le début de l'année 2013 que nous avons créé ce blog, nous vous avons partagé plusieurs articles sur la manipulation, les manipulateurs, et ce que nous appelons la phase de détachement.

Personnellement, cela fait trois ans que je lutte pour sortir des mains et de l'emprise de l'un d'entre eux. C'est un combat difficile qui se joue à chaque jour.

Quelquefois, le calme revient, et la paix s'installe quelque temps, puis il (le manipulateur) ré-attaque de plus belle. Il trouve toujours de nouveaux mots, de nouvelles idées, des points jusqu'alors inexplorés, des rêves inachevés, pour essayer de me rattraper. Il cherche, fouille, trouve, essais tout ce qu'il peut, la culpabilité, l'amour, l'éloignement, tout. Même loin il ne lâche pas prise. Il me déstabilise régulièrement, arrive à me faire douter et même à me blesser. C'est un réel combat. Un combat de tous les jours. Et certains jours, certaines semaines même, je suis à genou au sol comme un boxeur qui a pris un mauvais coup, et même quelques fois, carrément couché au sol à avoir l'impression que la vie ne coule plus en moi. À avoir l'impression qu'après lui il n'y aura plus de vie possible et qu'il ne sert à rien de continuer. Oui, certains jours sont réellement et vraiment très difficiles. Mais en même temps, certains signes me montrent que la guérison se fait peu à peu. Oui, certains signes, même infiniment petits, me montrent que le lien est de plus en plus distendu et que de plus en plus je m'éloigne physiquement, mais aussi et surtout psychiquement et moralement, de cet être nocif pour moi. Oui, certains jours, l'espoir brille comme une petite flamme. Petit à petit la vie revient.

Pour ce long travail de reconstruction et de guérison, je ne suis pas seule, heureusement. J'ai des proches qui m'entourent patiemment, et j'ai plein de livres qui m'aident à comprendre, à avancer. Des livres qui sont là, tout prêt de mon lit, car certains jours sont si durs que je ne peux même pas me lever. Des livres que j'ouvre et ré-ouvre, au fil des jours et des besoins, au fils des douleurs et des pleurs.

J'ai ma Bible, qui m'est si précieuse et j'ai d'autres livres d'auteurs plus ou moins connus. Parmi eux se trouvent celui de Mélody Beattie, "Savoir lâcher prise". Sur les premières pages et sur celle de l'introduction, nous trouvons cette phrase "Ce livre à pour but de vous permettre, chaque jour, de passer quelques moments à vous rappeler des choses qu'au fond de vous vous savez. " C'est au début ce qui m'a attiré. Car vous et moi le savons bien, les victimes des manipulateurs, ne savent plus rien. Car le manipulateurs non seulement les "coupent " de tout et de tous, mais par leur harcèlement psychologique, pousse la victime à ne même plus savoir qui elle est, et qui elle était. Ce, afin qu'elle devienne celle que cet homme veut qu'elle soit. Donc, c'est d'après cette phrase et quelques autres que j'ai acheté ce livre, et que je l'utilise certains jours où à certains moments. Aujourd'hui, j'ai lu une page qui m'a beaucoup interpellé et qui m'a fait réaliser certaines choses. Aussi j'ai choisi de vous la partager et la voici :

" Les limites de la propriété :

Un outil utile à notre guérison, particulièrement au cours du comportement que nous appelons le détachement, est d'apprendre à identifier à qui appartient quoi. Puis nous laissons à chacun la juste possession de sa propriété.

- Si une autre personne connaît une dépendance, un problème, un sentiment ou un comportement autodestructeur, c'est son droit et non le nôtre.

- Si une personne jour au martyr, qu'elle s'immerge dans la négativité, ou tend à contrôler où à manipuler, c'est son problème et non le nôtre.

- Si une personne accompli un certain geste et que ce geste à une conséquence particulière, alors le comportement et la conséquence lui appartiennent en propre.

- Si une personne vit dans le déni et si elle est incapable de se faire une idée précise sur un sujet particulier, cette confusion est la sienne.

- Si une personne possède une capacité restreinte ou faussée à aimer ou se préoccuper d'autrui, c'est son droit et non le nôtre.

- Si une personne n'a aucune approbation ni nourriture spirituelle à donner, c'est son droit.

- Les mensonges, les tromperies, les ruses, les manipulations, les comportements abusifs, inappropriés, frauduleux ou vulgaires des personnes leur appartiennent aussi. Ils ne sont pas les nôtres.

- Ce que les personnes choisissent de dire ou de faire les regarde.

Qu'est-ce qui nous appartient ? Nous avons le dessus sur nos comportements, nos problèmes, nos sentiments, notre bonheur, notre malheur, nos choix et nos messages; sur notre capacité à aimer, à soigner, à éduquer; sur nos pensées, notre déni, nos espoirs et nos rêves pour nous-même.

Au cours de la guérison, nous apprenons le véritable sens de la possession. Nous ne prenons pas ce qui ne nous appartient pas. Et, si nous décidons de le prendre, nous apprenons à le rendre. Laissons les autres jouir de ce qui leur appartient, et apprenons à posséder et protéger ce qui nous appartient.

(Extrait de Savoir lâcher prise, de Mélody Beattie, éditions J'ai Lu, p.143-144 ) "

Je finirais avec ces mots : rendons à nos manipulateurs ce qui est à eux. La culpabilité, la méchanceté, l'indifférence, la froideur, la mesquinerie, l'humiliation, le mensonge, etc, tout ceci leur appartient. Alors rendons-leur et continuons d'avancer sur le chemin de la guérison qui nous mènera à un avenir tellement meilleur....